Après un passage à l’école Mudra de Maurice Béjart à Bruxelles, il poursuit sa carrière auprès de la chorégraphe Catherine Diverrès et codirige avec elle le Centre Chorégraphique National de Rennes jusqu’en 1998. Il sera ensuite à la direction du Centre Chorégraphique National de Tours de 2003 à fin 2011. Dès 1997, Bernardo Montet s’entoure d’une équipe de collaborateurs fidèles (Tal Beit Halachmi, Taoufiq Izeddiou, Dimitri Tsiapkinis et Marc Veh) avec lesquels il compose un répertoire d’une vingtaine de pièces. En 2012, il accompagne Madeleine Louarn sur le spectacle Les Oiseaux d’Aristophane, parallèlement il travaille sur un duo intitulé (Des)incarnat(s), avec un des comédiens de l’Atelier Catalyse, sur la notion de vulnérabilité.
Toutes ses pièces traitent de sujets qui lui sont chers : le colonialisme, la mémoire, l’identité, la conscience des corps, la résistance… Bernardo Montet développe également des projets singuliers avec des enfants tels que ChOral (2013), Mom’arts (2010, 2011, 2019), dans la ville tels que Pas à Pas (2013), La Marche des anges (2007) ou Veiller par le geste (2008, 2009 et 2010)
Après la direction d’un centre chorégraphique national, j’ai le désir, le besoin de m’associer à d’autres artistes pour agir ensemble sur un territoire, en réseau, avec d’autres partenaires culturels, à un niveau local, national et international. Il me semble important de m’inscrire dans un projet à long terme, innovant, ambitieux, à échelle humaine, qui pose les termes d’une « démocratie réelle » dans l’accès à l’art et à sa pratique, qui explore de nouveaux liens entre l’artiste et la société, qui participe à l’invention de nouveaux outils pour répondre aux besoins de culture et d’art des citoyens en porosité, aux bouleversements de ce monde.
Bernardo Montet