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L’Empereur de Chine

Création 2009

Madeleine Louarn

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Adaptation et mise en scène

Madeleine Louarn

Collaboration artistique

Jean-François Auguste

Avec les comédiens de l’atelier Catalyse

Claudine Cariou, Christian Lizet, Yvon Prigent, Anne Menguy, Christelle Podeur, Jean-Claude Pouliquen

Souffleuse

Stéphanie Peinado

Accompagnement pédagogique et souffleuse

Erwana Prigent

Scénographie

Marc Lainé

Régie générale

Jean-Luc Briand

Régie plateau

Éric Becdelièvre

Création sonore

David Ségalen

Création lumière

Michel Bertrand

Création costume

Claire Raison

Marionnettes et masques

Paolo Duarte

Mannequins

Benoit Ageron

Production déléguée

Théâtre de l’Entresort

Coproduction

Le CDDB-Théâtre de Lorient-Centre Dramatique National, le Théâtre du Pays de Morlaix, L’ESAT des Genêts d’Or

Subventionné par

La Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bretagne, le Conseil Régional de Bretagne, le Conseil Général du Finistère, Morlaix Communauté et la Ville de Morlaix

Création en résidence

Au CDDB-Théâtre de Lorient-Centre Dramatique National en décembre 2009

du 8 au 11 décembre 2009

Création au CDDB – Théâtre de Lorient

 

jeudi 1er avril 2010

Théâtre du Pays de Morlaix / Festival Panoramas#13

 

7 & 8 avril 2010

Théâtre de la Fonderie – Le Mans

 

4 & 5 novembre 2010

Le Quartz – Scène Nationale de Brest

 

18, 19 & 20 novembre 2010

Festival Mettre En ScèneThéâtre National de Bretagne

 

du 1 au 4 février 2011

CDN Orléans-Loiret

Les dadaïstes prétendaient mettre en cause l’homme en général, qui avait autorisé sinon appelé la catastrophe. Dada est né d’un profond dégoût envers tout ce qui avait participé au naufrage, et particulièrement le langage, instrument de relation trompeur. Aussi les dadaïstes se sont-ils efforcés de renverser ce qui pouvait encore subsister d’un monde plongé dans le chaos, par la dérision ou l’humour, leurs œuvres absurdes étant à l’image de ce qu’ils voyaient autour d’eux. Destructeurs iconoclastes, ils l’étaient, mais surtout ils exprimaient par leurs actes une puissante joie de vivre, l’espoir de parvenir à une humanité meilleure, et à cette allégresse qu’il y a de créer, qui n’appartient pas au seul artiste.

JOHN HEARTFIELD

 

En 1981, nouvelle éducatrice à Morlaix au C.A.T des « Genêts d’Or », me voici en charge de l’animation d’un atelier théâtre avec des amateurs handicapés mentaux. Je n’y connaissais pas grand-chose, mais parallèlement, j’allais pour la première fois de ma vie à Paris voir un spectacle d’un total inconnu pour moi : Tadeusz Kantor. Il s’agissait de Wielopole, Wielopole. La puissance théâtrale de ce polonais m’est restée en mémoire et a conduit les premiers pas de l’atelier Catalyse. Plus tard, j’ai compris combien Picabia et les dadaïstes avaient compté pour Kantor. Ce fut le début de l’atelier Catalyse.

Le choix de L’Empereur de Chine est donc un retour aux sources de cet atelier, un retour aussi à l’intuition que ces acteurs pourraient faire advenir un théâtre premier, un théâtre originel. Cette pièce dadaïste est une des origines de l’art contemporain. Il s’agit d’une explosion, d’un surgissement et aussi d’une révolte. Enfonçant les portes, inversant les ordres, le dadaïsme est un éclair. En revanche, Catalyse est un long travail de plus de 20 ans, qui n’a cessé d’explorer les frontières de la scène, cherchant à saisir la poétique du surgissement de l’événement scénique.

MADELEINE LOUARN