Mise en scène
Madeleine Louarn
Texte
Danill Harms
Traduction
André Markowicz, Manuela Bûx, Svetlana Guelbium
Avec les comédiens de l’atelier Catalyse
Claudine Cariou, Christian Lizet, Anne Menguy, Jean-Claude Pouliquen, Yvon Prigent, Jacques Priser
Accompagnement pédagogique
Françoise Le Bars
Scénographie
Erik Houllier, Madeleine Louarn
Construction du décor et des lumières
Erik Houllier
Son
David Ségalen
Costumes
Myriam Rault
Production déléguée
Théâtre de l’Entresort
Coproduction
L’ESAT des Genêts d’Or, la Scène Nationale de Quimper
Subventionné par
La Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bretagne, le Conseil Régional de Bretagne, le Conseil Général du Finistère, la Ville de Morlaix
Création en résidence
Au Centre Culturel Le Triskell de Pont-l’Abbé
20 & 21 octobre 2011
Le Triskell de Pont l’Abbé
21 novembre 2001
Le Théâtre de la Fonderie – Le Mans
du 22 au 31 mars 2002
Théâtre Catalyse – Morlaix
13 avril 2002
Centre Culturel Henri Queffelec – Plabennec
4 mai 2002
Maison Prébendale – Saint Pol De Léon
17 septembre 2002
Théâtre de marionnette D’ostrava République Tchèque
8 & 9 novembre 2003
Le Quartz – Brest
Les textes de Daniil Harms ont des formes diverses : petits contes, mini-saynètes, poèmes, petites chansons et pensées philosophiques composent le corpus du spectacle. Ces textes relatent la difficile relation de l’auteur avec la réalité. Inadaptés, inquiets, absurdes et tragiquement drôles, ils sont autant de restes de l’époque du stalinisme le plus noir. N’ayant aucun souci de témoignages ni d’analyse, ils n’en restituent que plus vivement la cruauté de l’époque. Le style concis et condensé donne une forme épurée, très dense dont la bizarrerie laisse entrevoir l’étrangeté de l’auteur, sa filiation avec les futuristes russes, avec les avant-gardes et les inventions artistiques décisives qui ont marqué tout le 20ème siècle.
Nous avons voulu nous saisir des impressions persistantes comme celle de la disparition, de la chute, du vertige, qui de façon récurrente parcourent en spirale toute l’œuvre. Le dispositif et le jeu tentent de traduire à la fois la sensation de la pression collective et en même temps la solitude infinie d’un seul, devant la réalité de cet état totalitaire. Erosion, évidage du sens, altération des sens sont les éléments qui ont servi d’appui au travail.
Les acteurs de Catalyse sont des interprètes absolument remarquables pour ces questions et donnent à entendre comme rarement cet aller-retour entre rire et tragédie. Il y a une nudité, un dévoilement de la trame de l’être, de son rapport au monde, de sa faiblesse qui par des glissements anodins nous conduit aux fissures du sens.