Saison 16/17
du 8 au 13 juillet 2016
70ème édition du Festival D’Avignon – L’autre Scène / Vedène
du 3 au 12 décembre 2016
Théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis dans le cadre de la programmation de la MC93 de Bobigny
9 février 2017
L’archipel – Pôle d’action Culturelle / Fouesnant – Les Glénans – Scène de Territoire
du 2 au 4 mars 2017
Centre Dramatique National d’Orléans / Loiret / Centre
du 4 au 6 avril 2017Centre Dramatique National de Besançon
9 & 10 avril 2017
Théâtre du Pays de Morlaix – Scène de Territoire /au Roudour dans le cadre du Festival Panoramas#20
du 3 au 4 mai 2017
MC2 – Scène Nationale de Grenoble
Saison 17/18
11 & 12 janvier 2018
Le Granit – Scène National de Belfort
du 6 au 8 février 2018
Le Quartz – Scène Nationale de Brest
5 & 6 avril 2018
Scène Nationale de Chateauvallon
25 & 26 avril 2018
Comédie de Saint-Etienne
La recherche que mènent Madeleine Louarn et les comédiens de l’atelier Catalyse est patiente. Elle se nourrit de collaborations durables. Ludwig, un roi sur la lune naît dans ce temps long de la recherche, et en tout premier lieu de l’imaginaire partagé par Madeleine Louarn et Frédéric Vossier.
J’ai découvert le travail de Madeleine Louarn en 2008 à Orléans avec Alice ou le monde des merveilles. J’ai été ébloui par la plasticité de la représentation, le travail sur l’étrangeté et l’irréalité et bien sûr, le corps et le mode de présence des acteurs handicapés.
Frédéric Vossier
Ce premier contact donne à Frédéric le désir d’écrire pour les comédiens de Catalyse et Madeleine Louarn. Il adapte ainsi pour eux, en 2012, Les Oiseaux d’Aristophane. Dans la foulée de son adaptation, il propose à Madeleine Louarn un nouvel objet de travail : Louis II de Bavière.
Roi légendaire à la mort mystérieuse, diagnostiqué « paranoïaque » et destitué, roi romantique par excellence, sublime, enfantin, roi qui cherche toute sa vie durant à échapper aux normes de sa fonction et de son temps ; pour Frédéric Vossier ce personnage et son histoire ouvrent aux acteurs de Catalyse un espace de fantasme dont ils peuvent pleinement s’emparer, et qu’ils seraient seuls à pouvoir déployer.
Ce rapport trouble et fantomal au réel ou à la réalité est une composante presque systématique dans mes pièces. Mais Catalyse est une rencontre qui permet de déployer dramaturgiquement la question de ce rapport. La question du corps, de sa présence, est essentielle. La question du handicap l’est aussi. Poétiser et raconter l’inadaptation, telle serait éventuellement ma ligne de fuite dramatique.
Frédéric Vossier
L’approfondissement de la réflexion sur le romantisme, la recherche constante par Louis II d’une autre vie à travers l’expérience artistique et la mise en scène de soi, sa relation avec Wagner, ou sa recherche du bonheur à travers de grands moments d’extase, ont très vite déterminé les présences de Rodolphe Burger et Julien Perraudeau pour la musique, et de Loïc Touzé et Agnieszka Ryszkiewicz pour la chorégraphie.
La musique live permet à Rodolphe Burger d’entrer en dialogue avec les acteurs de Catalyse, qui réagissent très fortement à chacune de ses variations.
La rencontre a été instantanée. J’ai lancé un premier accord de guitare, et immédiatement ils se sont retournés. Ils m’ont adressé quelque chose d’incroyable. C’était très émouvant. Je les voyais danser et ils étaient comme éléctrisés, dans un rapport extrêmement intense à ma musique. C’est quelque chose que j’ai souvent pu vérifier dans mes concerts. A chaque fois qu’il y a ce qu’on appelle des « handicapés mentaux » je suis frappé par l’intensité de leur écoute et de leur présence. Une disponibilité à la musique totale et sans aucun filtre.
Rodolphe Burger
Rodolphe Burger vient apporter à cette création la musique, une musique qui a été omniprésente dans la vie de ce roi. Travaillant à la fois sur des thèmes de Wagner mais aussi sur des icônes musicales plus contemporaines, Rodolphe Burger, accompagné de Julien Perraudeau, interviendront en live tout au long de la pièce.
Ce sera pour Loïc Touzé et Agnieszka Ryszkiewicz un premier travail avec les acteurs de Catalyse, déjà familiers du travail chorégraphique. Ils découvriront avec eux deux une nouvelle approche du corps et du mouvement.
Le plus important est de les laisser danser. Et de ne pas fermer leur danse par du chorégraphique. Ne rien imposer, ce qui ne veut pas dire ne rien faire, au contraire. Mais cela implique d’abandonner l’idée d’une maîtrise.
Loïc Touzé
Que serait un corps romantique ? Que serait un corps lyrique ? Voire un corps extatique ? Cette interrogation, portée par des moments proprement dansés qui se rapprocheront de moments chorégraphiques, a aussi nourri un travail quotidien, ainsi qu’une réflexion continue et soutenue sur la présence physique de chaque acteur.
Nous travaillons ensemble depuis maintenant plusieurs semaines. Dans les trainings du matin ou de l’après-midi, comme dans les moments dansés du spectacle. Nous commençons tous à partager une sensibilité commune.
Agnieszka Ryszkiewicz
C’est une création à l’image de ce roi que nous propose Madeleine Louarn, mêlant théâtre, danse, musique. Une plongée dans l’imaginaire et le fantastique pour déployer dans toute son ampleur et sa complexité le rapport au monde de ce roi romantique.