Mise en scène
Madeleine Louarn
D’après Les Pièces Théâtrales et Audiovisuelles de
Samuel Beckett
Avec les comédiens de l’atelier Catalyse
Tristan Cantin, Guillaume Drouadaine, Christan Lizet, Christelle Podeur, Jean-Claude Pouliquen, Sylvain Robic
Accompagnement pédagogique
Erwanna Prigent
Scénographie
Madeleine Louarn
Lumière
Matthieu Ferry
Son
David Ségalen
Régisseur général
Hervé Chantepie
Costumes
Claire Raison
Vidéo
Camille Lorin
Production déléguée
Théâtre de l’Entresort
Subventionné par
La Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bretagne, le Conseil Régional de Bretagne, le Conseil Départemental, Morlaix Communauté et la Ville de Morlaix
Accueil en résidence
Le Préau – Centre Dramatique Régional de Basse-Normandie – Vire
du 10 au 13 mai 2016
Théâtre De La Commune – CDN d’Aubervilliers
Beckett est un auteur dont les questions existentielles nous ont toujours semblés proches de celles que nous soulevons avec les acteurs de Catalyse. En 2016, 12 ans après la création de …que nuages… , nous avons voulu reprendre, recréer ce spectacle qui a été marquant dans l’histoire de Catalyse. Ici la concomitance entre le propos sur l’épuisement et le minimalisme de la forme trouve à travers ces acteurs une portée rarement atteinte.
Mise sur la piste de ses dernières œuvres par l’essai remarquable de Gilles Deleuze, L’épuisé, …que nuages… donne une autre perception de Beckett, radicale, d’une économie minimaliste qui stylise les thèmes de l’oubli, de la fin et de l’épuisement.
Les dernières pièces théâtrales de l’auteur sont parfois jouées avec d’autres pièces courtes. S’éloignant du plateau, les derniers travaux de Beckett sont télévisuels, radiophoniques et poétiques, exprimant l’irréductible difficulté du dire comme en atteste son dernier poème : Comment dire.
Pour cette création, l’association, sur le plateau, des images télévisuelles filmées par Beckett en relation avec trois de ses dernières pièces courtes (Dramaticules), éclaire la lecture de ce dernier poème Comment dire qui traite de l’impossibilité de nommer et de saisir le monde. Par les yeux, par les oreilles et par le souvenir, se noue une existence qui se déréalise. C’est un dernier souffle. C’est aussi un nouveau statut pour les mots puisque l’image et le son deviennent premiers.
Ce choix de textes de Beckett est la poursuite des réflexions sur les rapports entre le théâtre et l’image filmée : les films télévisuels de cet auteur sont un support exceptionnel mettant en relation la langue du théâtre et celle de l’image. Par les yeux et la pensée de Samuel Beckett, à travers ces deux langages (théâtre et film), nous voyons comment Samuel Beckett traduit le temps, la disparition, la répétition. Dans …que nuages…, images et pièces se superposent afin que cette mise en échos décuple l’impact de la poétique de Beckett.