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Conversation entre Jean ordinaires

Cie For Happy People & Co

Mise en scène
Jean-François Auguste
Artiste du Phalanstère du CNCA

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Mar. 16 mai 2023 — 19h00
Mer. 17 mai 2023 — 20h00

SEW — Morlaix

Texte Laëtitia Ajanohun

Mise en scène et scénographie Jean-François Auguste

Avec Jean-François Auguste et Jean-Claude Pouliquen

Création lumière Nicolas Bordes

Création sonore Antoine Quoniam

Collaboration artistique Morgane Bourhis

Production For Happy People & Co

Photos ©Jérôme Gorin ©Liam Gillick

Co-Production CNCA – Centre National pour la Création Adaptée de Morlaix, La Comédie de Caen CDN de Normandie, 

Dans le cadre d’une commande d’écriture et de résidence d’auteurs dans le cadre du dispositif de soutien aux auteurs dramatiques du Ministère de la Culture et du projet Parcours en Actes de la Comédie de Caen en partenariat avec l’IMEC

— Lauréat des Plateaux 2023 collectif Scènes 77

 

La compagnie est soutenue par la Direction des Affaires Culturelles d’Ile-de-France au titre du conventionnement. La compagnie est soutenue par la Région Ile-de-France au titre de la Permanence Artistique et Culturelle.

Pour en savoir plus, consultez le dossier artistique !

Jean-Claude et Jean-François se connaissent depuis 18 ans, tous les deux sont comédiens, hommes de troupe ou de compagnie. Jean-Claude est né à Lanmeur dans le Finistère, il est grand et mince, les cheveux blancs et porte la barbe. Il est l’acteur le plus ancien de la troupe du Catalyse. Jean-François vit entre Paris et Marseille, a été formé comme comédien au Conservatoire National d’Art Dramatique et est également metteur en scène au sein de la compagnie For Happy People & co qu’il a créée. 

Quand Jean-Claude et Jean-François se rencontrent il y a 18 ans, le premier qui joue alors au Théâtre du Pays de Morlaix est invité à diriger un stage avec les interprètes de l’Atelier Catalyse. Il se souvient de leur relation de travail au tout début : « Je ne pouvais pas regarder Jean-Claude dans les yeux. Jean-Claude ne pouvait pas me regarder dans les yeux. Je me souviens que pour créer le lien, je me mettais à côté de lui, je lui touchais l’épaule pour lui donner des indications de jeu. Sans le regarder. 18 ans plus tard, pour le traditionnel « merde » avant de jouer, il me prend dans ses bras. Je le prends dans mes bras. Il me regarde dans les yeux et me dit toujours la même phrase « J’ai le trac, mais ça va aller…hein Jean-François ? ». Ce à quoi je réponds toujours, en le regardant dans les yeux : « Bien sûr que ça va aller Jean-Claude ».

Ces deux Jean se côtoient donc depuis de nombreuses années ; ils poursuivent chacun leur route sur des projets différents, et se retrouvent régulièrement sur les créations de la troupe Catalyse. Leur relation, qui mêle pudeur et confiance, traduit cette dynamique, cet équilibre, cet échange continu. L’auteure Laëtitia Ajanohun plonge ici dans cette conversation entre Jean et dresse un portrait croisé fait de malice, de camaraderie, d’expériences et de transmissions réciproques.

 

” Dans notre monde inachevé, on trouve des JEAN. Des Jean-François Auguste, des Jean-Claude Pouliquen, des Jean-Sébastien Bach, des Jean foutre, des Jean Siberg, des Jean-Luc Godard,
des Jean-Philippe Smet, des Jean-René Lemoine, des Jean-Baptiste Poquelin, des gros Jean comme devant, des Jean-Charles de Castelbajac, des Jean Jaurès, des Jean Dubuffet… et Jean passe.

Qu’est-ce que la normalité ? Une place de choix dans une étude statistique ? Une « chose » quantitative et objectivable ? Une adaptation réussie ? Une injonction sociétale ? Une efficacité au bonheur ? Une facilité évidente à accepter les règles du jeu ? Une aptitude à garder une humeur égale ?  Un goût prononcé pour les idéologies dominantes ? Une dissimulation efficace de ce qui dépasse, de ce qui pousse de travers, de ce qui s’en va battre la campagne ? Un espace commun vers lequel tendre ? Une niaiserie ? Une insulte ? Une calamité ?”

Laëtitia Ajanohun

 

 

 

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