Mise en scène
Madeleine Louarn
Dramaturgie
Patrick Amar
Assistante à la mise en scène
Tünde Deak
Avec les comédiens de l’atelier Catalyse
Tristan Cantin, Guillaume Drouadaine, Christian Lizet, Christelle Podeur, Jean-Claude Pouliquen, Sylvain Robic
Scénographie
Marc Lainé
Régie générale
Hervé Chantepie
Création Sonore
David Ségalen
Création lumière
Michel Bertrand
Création costume
Claire Raison
Accompagnement pédagogique
Erwana Prigent
Création photographique
Myriam Richard
Production déléguée
Théâtre De L’entresort
Coproduction
Le CDDB-Théâtre de Lorient-Centre Dramatique National, l’ESAT des Genêts D’or
du 7 au 17 octobre 2014
Création au CDDB-Théâtre de Lorient
16 & 17 octobre 2014
Théâtre du Pays de Morlaix
5 & 6 novembre 2016
Le Quartz-Brest
du 3 au 6 mai 2016
Théâtre de la Commune-CDN d’Aubervilliers
Avec sa nouvelle création, Madeleine Louarn revient sur la relation si singulière qu’ont les comédiens handicapés de Catalyse avec le théâtre. Comédiens avec lesquels elle travaille depuis trente ans et avec qui elle a monté une vingtaine de spectacles.
Par la façon qu’ont les comédiens de Catalyse de détraquer la machine théâtrale, ils parviennent à prendre la scène à contre-sens, le jeu d’acteur à contre-pieds et produisent un corps de fiction à la fois burlesque et fragile, qui nous rappelle combien le destin de nos existences semble tout à la fois volontaire et hasardeux. Madeleine Louarn a invité les comédiens à retravailler des extraits de textes de précédents spectacles mettant particulièrement en avant les rapports insolites qu’ils entretiennent avec le langage et avec le réel. Des rencontres fantastiques et absurdes d’Alice de Lewis Carroll aux portraits extravagants de Daniil Harms, en passant par l’onirisme mystique de contes bretons, les comédiens empruntent les chemins escarpés du récit fragmenté et de la poésie grotesque. Tohu-Bohu ou comment les acteurs vont mettre la scène sans dessus-dessous pour tenter de comprendre ce qu’ils pourraient bien y faire dessus. Vertige.
Tohu-Bohu comprend principalement des extraits de textes du Pain des âmes de François-Marie Luzel, des Veillées absurdes de Daniil Harms et d’Alice ou le monde des merveilles (à partir de Lewis Carroll). La dramaturgie de la pièce assume pleinement le passage d’un auteur à l’autre, le liant étant le trajet du comédien, son chemin, sa propre poétique. L’espace est unique et simple : il est avant tout question de créer les conditions du surgissement d’une action et d’un texte, seul et en groupe. Le groupe est toujours à vue et les comédiens se relaient sur un terrain de jeu partagé et qui se densifie au fur et à mesure de la charge textuelle et physique portée par des corps singuliers.